dimanche 29 mars 2009

La représentativité du citoyen

Comme citoyen, nous votons à différentes élections pour appuyer des candidats qui représentent nos idées. Parfois, nous votons pour le parti sans connaître spécifiquement le candidat. Parfois nous votons spécifiquement en fonction de ce candidat. Ainsi, nous mettons comme citoyen notre destiné démocratique entre les mains d’un élu pour une période de temps défini. 

Un montréalais de Hochelaga-Maisonneuve doit élire 1 député à l’Assemblée nationale, il doit également élire un conseiller de la ville, un maire d’arrondissement, ainsi qu’un maire de la ville. Il ne faut pas oublier que nous devons également élire un commissaire scolaire. Ainsi, nous n’élisons qu’une seule personne à l’échelle provinciale et 4 personnes à l’échelle plus locale. Sauf que ces élus représentent souvent le même citoyen. Pour Montréal, nous pouvons dire tout de même que nous élisons une personne au régional quand nous élisons le maire de Montréal, mais cela n’est pas semblable dans le reste du Québec.

La nouvelle constitution ne devrait pas prendre uniquement en compte l’institution de l’Assemblée nationale, mais elle devra également prendre en compte l’ensemble de la représentativité du citoyen sur son espace démocratique local, régional et national. 

Donc, actuellement, nous avons élu 5 personnes pour nous représenter à différentes échelles des pouvoirs politiques. Mais est-ce qu’ils nous représentent vraiment? Est-ce qu’ils ont vraiment la chance de rencontrer les citoyens et de définir leur priorité?  

Sans que cela ne soit une proposition formelle, je réfléchis ici à haute voix sur une structure. Ainsi à la base, un « représentant » pourrait être élu pour chaque tranche de 5000 citoyens, ce qui représente un noyau communautaire.Le représentant pourrait faire partie d’un parti politique spécifique pour appuyer un programme national, mais il devrait surtout proposer un programme local. Il aurait à la fois un rôle de représentativité à un échelon supérieur, mais il aurait également des responsabilités et surtout un budget pour implanter des actions dans son milieu.  Combien de fois, dans le système actuel, un représentant de l’opposition n’a aucune responsabilité locale. Ce représentant siègerait dans un conseil d’arrondissement regroupant 5 à 7 autres représentants locaux et où tous auraient un rôle à jouer, prenant alors en charge des responsabilités d’un échelon supérieur. Nous devrions être en mesure également d’élire directement notre représentant à l’arrondissement, notre représentant régional et finalement notre représentant national. Je n’utilise pas les mots « maire » ou « président », car il faudra éventuellement trouver la bonne terminologie.  Voici donc une première idée de structure à débattre.

Car pour moi, dans un nouveau système démocratique, il faudra redéfinir les responsabilités et les champs de juridiction de chacun des niveaux du pouvoir et comment les représentants doivent rendre compte de leur mandat auprès des citoyens entre chacune des élections.

Contribution de Nicole Olivier, nolivier@rikochet.net

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